Vols et homicides

On  écrit d’Halloy-lès-Pernois (Somme)

« Dimanche dernier, à la suite des élections municipales, où M. Carette, riche cultivateur, venait d’être élu, le berger de celui-ci, heureux du succès de son maître, eut l’imprudence, en expriment sa joie, de montrer dans un cabaret une somme de 300 fr. qu’il venait de toucher pour prix d’une vente de moutons.

La nuit venue, ce berger s’en alla parquer dans les champs avec son troupeau. Le lendemain matin , suivant l’habitude, un enfant lui apportait à manger, et, ne le trouvant pas, déposait les vivres dans la cabane du berger, pensant que celui-ci viendrait les prendre plus tard.

La journée se passa. Mais, le mardi, ne voyant pas reparaître le berger, on s’inquiéta de son absence et l’on fit des recherches pour le retrouver.

Les vannes des moulins furent ouvertes, et mercredi on retira de l’eau le malheureux dont les poignets étaient attachés et qui avait la figure couverte jusqu’au menton avec son bonnet.

Tout attestait le crime. Le parquet de Doullens, immédiatement prévenu, se rendit sur les lieux.

La victime était âgée de trente-cinq ans et était estimée de tout le monde. Ce malheureux laisse une veuve et un enfant.

L’assassinat de la rentière de Halloy les Pernois

Le petit-fils de la victime avoue enfin son forfait

Amiens 10 janvier

L’interrogatoire d’Octave Helluin, l’assassin présumé de la rentière d’Halloy les Pernois, Mme Arlé, s’est poursuivi toute la nuit à la gendarmerie de Beauval. Ce n’est que vert minuit que Helluin, habilement cuisiné avoua enfin avoir sauvagement assassiné sa grand-mère pour la voler et fit alors le récit de son crime.

Il s’&tait rendu dimanche soir chez sa grand-mère Mme Arlé pour tenter de se faire consentir un prêt :

Je devais me marier dans quelques semaines, dit le criminel, et que je n’avais pas un sou vaillant. Je tentais vainement d’obtenir un prêt de ma grand-mère que je savais riche.

« A toutes mes sollicitations elle me répondit par un refus. Nous finîmes par nous quereller, et à un moment donné, perdant la tête, je m’emparai d’une pelle bêche qui se trouvait à porté e de ma main dans un seau à charbon et en frappant  de toutes mes forces ma grand-mère qui tomba le crane ouvert.

Immédiatement je me précipitai sur les tiroirs et les vidai de leur contenu. Mais je craignais d’être surpris et j’agis très vite. Je ne trouvai qu’une somme de trois cents francs environ. J’eu beau bouleversé et les meubles je ne trouvais rien de plus.

En effet, la cassette contenant la fortune de la sexagénaire se trouvait dissimulée sous le lit, et l’assassin ne pensa pas à cette cachette.

Avant de partit, Helluin trempa un linge dans un seau d’eau et se lava les mains et les jambes qu’il avait couvertes de sang. Cette opération faite, froidement, le jeune assassin sortit, ferma la porte à clef et jeta cette clef dans un fossé.

Helluin qui n’éprouve aucun remords et qui reste d’un calme qui frise l’inconscience, a été transféré à Amiens, où après interrogatoire de M. Dautret, juge d’instruction, il, a été écroué à la maison d’arrêt.

La préméditation paraît établie au fait que Helluin s’est muni d’un rasoir pour rendre visite à sa grand-mère et que cette arme a été retrouvée près du cadavre.

Il est probable que le criminel a d’abord tenté d’égorger sa victime, mais que n’y parvenant pas, il la frappa avec une pelle-bêche qui se trouvait  à portée de main.

A joutons enfin que Helluin a déjà eu maille à partir avec la justice et qu’il était mal considéré dans la commune.

Doullens : une mère indigne

Pernois : la gendarmerie a arrêté Fabienne Duflot, 27 ans, mère de deux enfants de trois et un an. La mère indigne laissait les petits sans soins ni nourriture. Le résultat de l'enquête a été tel que la mère indigne a été immédiatement écrouée.

Mère indigne condamnée : 4 décembre 1941

Sur les plaintes de nombreux voisins qui accusaient le femme Duflos, 27 ans, de Pernois, de maltraiter ses enfants, une enquête fut ouverte. L'ainé des enfants, René, 3 ans était dans un état de saleté repoussant et la cadette, Colette, âgée de un an, portait de nombreuses blessures. La mère en l'absence de son mari, prisonnier, se livrait à une débauche crapuleuse et laissait ses enfants dans un complet abandon. Le tribunal correctionnel a condamné la mère indigne à deux ans de prison.

18 mai 1896

Mercredi soir, vers huit heures, des pêcheurs trouvèrent, dans la rivière Nièvre, commune de Pernois, à cinquante mètres environ de la ligne de chemin de fer, un paquet recouvert de papier noir et ficelé soigneusement; ils le retirèrent de l'eau à l'aide d'un râteau et découvrirent le cadavre d'une petite fille âgée de quatre ans environ.

Jeudi, le parquet de Doullens s'est transporté sur les lieux, accompagné du juge d'instruction, pour procéder à l'enquête.

Le cadavre était nu et enveloppé dans un morceau de calicot, cousu avec soin, puis recouvert de deux morceaux de jupon en alpaga noir, un papier noir d'emballage enveloppait le tout. Les jambes avaient été repliées sur elles-mêmes, maintenues dans cette position par une corde, de sorte que le cadavre ainsi enveloppé et affectant l'aspect d'un simple paquet d'effets a pu être transporté à Pernois sans attiré l'attention.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4756756h/f2.item.r=pernois.zoom

Fulgence de Saint-Riquier pratiquait  trop aisément certains tours de passe-passe

Amiens le 27 septembre

Fulgence de St-Riquier, 66 ans, avait découvert dans la boule de cristal sa vocation tardive de mage bienfaiteur. Avec un prénom pareil…

Adrienne Dheilly, voyante " supra lucide", l'assistait  de ses lumières. C'était un couple très fréquenté, bien qu'il se fût installé modestement dans une petite bourgade de la Somme : Pernois

Très fréquenté surtout par les dames dans l'embarras. Car, pour tout dire, l'officine pratiquait l'avortement.

Et un beau jour, Dame justice se joignait à la clientèle habituelle. Ce qui conduisait Fulgence en prison pour deux ans, son amie et trois de leurs meilleurs pratiques également mais pour quatre mois chacune seulement.

Ce temps de méditation permettra sans doute au couple de voyants d'imaginer de nouveaux tours, moins dangereux pour leur avenir, il faut l'espérer.