Les intempéries

Villages dévastés

 
 
Le dernier orage a causé dans la Somme des dégâts énormes. Plusieurs villages sont absolument dévastés et les pertes dépassent le chiffre d'un million. 
 
10 août 1895
C'est à Beaucamps-le-Vieux, bourg de dix-huit cents habitants, que le désastre est surtout terrible près de deux cents maisons ont été détruites. L'orage fut accompagné d'une pluie diluvienne et, qui plus est, de fort grêlons qui brisèrent vitres, pannes et ardoises. Une heure et demie après leur chute, certains grêlons pesaient encore 200 grammes ?. 
L'église est détruite, en grande partie. Le clocher, haut de 35 mètres, a été littéralement enlevé, ainsi que les trois cloches qu'il contenait. Il est venu s'abattre dans une cour contigüe à l'église. La toiture de la nef et du chœur a été enlevée par l'ouragan et déposée dans le jardin du presbytère. Ce dernier bâtiment n'a souffert en aucune façon. Dans l'intérieur de l'église, aujourd'hui à ciel ouvert, c'est un amoncellement de poutres, pl&tras, briques, impossible à décrire. 
La maison d'école, voisine de l'église, a beaucoup souffert aussi. Un grand nombre d'habitations, de granges, de bâtiments ont eu leurs toits enlevés avec la même facilité. 
Les villages environnants, Liomer, Beaucamps-le-Jeune, Neuville-Coppegueule, Lafresnoye, quoique très éprouvés, ont echappé a la ruine.. 
Mais l'orage a causé à Canaples un véritable désastre. La grêle est tombée avec une extrême violence. 
Dans les champs, il ne reste rien. 
A Pernois, les trains ont dû s'arrêter et attendre que les hommes de bonne volonté débarrassent la voie obstruée par les arbres que l'ouragan avait abattus. 
 

Domart-en-Ponthieu - 28 août 1852

Une large colonne touchant terre

Le Pilote de la Somme du 31 août 1852 décrit une tornade de très faible intensité (EF0) survenue aux alentours de Domart-en-Ponthieu le 28 août.

Le phénomène se présente sous la forme d'une large colonne touchant terre, et se confondant à son extrémité supérieure avec un nuage de plus en plus noir et de plus en plus épais. Accompagnée d'un bruit sourd, la tornade se déplace d'Ouest en Est, et met en émoi tous les moissonneurs et les glaneurs occupés dans les travaux des champs.

Sur le passage de la tornade, les blés, les avoines, les monts d'œillettes, les lins sont brisés, hachés, battus et éparpillés à plusieurs centaines de mètres de leurs champs. Quelques dizeaux de blés sont également emportés par le tourbillon, sans qu'on en retrouve la trace.

Date de dernière mise à jour : 27/12/2022

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