blanc dérivé du lat"albus"en frq"blank"brillant
pignon du lat pop"pinnio»,"onis»
clas"pinna": créneau
Ce lieu-dit situé à proximité de la rivière Nièvre, composé de terres d'alluvions, ne semble pas renfermer en sous-sol de craie.
Peut-être s'agit-il ici de maisons picardes dont les pignons étaient revêtus d'un badigeon de chaux.
La maison picarde construite avec les matériaux du pays était en étroite liaison avec le milieu naturel. Construite sur un muret bas, soit en briques ou en pierres : le solin sur lequel repose la poutre horizontale : la sole. Juste sous le toit, se trouve la sablière parallèle à la sole ; entre ces deux pièces de bois : poteaux, entretoise, jambe de rorce, poltures verticales de lattes. Ces lattes servaient de corfrage au mortier. Sur cet ensemble, on appliquait le torchis : mélange de paille, d'argile et de chaux délayé. Ce mortier appliqué entre les lattes et lissé était recouvert d un second enduit, lissé à son tour au lissoir. Pour protéger le dernier mortier et assurer l'étanchéité du mur, on préparait un badigeon de lait de chaux étalé au balai. Il était de coutume de reblanchir les façades des maisons lors de certaines fêtes locales. Jadis, les bâtiments étaient couverts de chaume : soit paillés de blé ou de seigle, l'hypothèse de l'utilisation des roseaux des marais très nombreux dans la vallée n'est pas à exclure. La couverture en panne d'origine flamande n'apparut aux contins de la région que, vers 1770, on ne commença à recouvrir la majorité des toits qu'après qu'une ordonnance royale de 1787 en exigeant l'usage contre les incendies.
On retrouve un lieu-dit"au blanc peignon"à Saveuse (Am 118) qui désigne un champ cultivé avec présence de craie.