Les Routieux

Toponyme officiel IGN

Anthroponyme attesté en 1390

  • pr. or. ef pic. ; «chè routyu»
  • var : «le Routieux» (Plan Terrier du XVIIIe) - «Routieux» (C.N. 1832)

Dans un dénombrement de 1377 un certain Pierre de Pernois dit le Routier possédait un manoir et ce qu'il tient noblement en fief de l'Evêque d'Amiens au terroir de Pernois dans lequel il a justice et seigneurie vicomtière. Dans un autre document datant de 1390 on peut lire que Pierre de Pernois dit le Routier tenoit noblement de l'Evêque d'Amiens son manoir de Pernois à cause duquel il bouche et les mains avec les ecuyers dudit évêque lorsqu'il tenoit sa cour audit Pernois, ledit fief compris l'aveu fait part au roi par l'évêque en Xbre 1390                      
«...  Chest ce que le pierre de Pernois dit le Routier tieng et ad-vene a tenit noblement et en fief en le ville et teroir de pernois et appartenances dicelle ville de révérons père en dieu men très chier et doubte seigneur monsieur levesque damiens par le manière que ci après senssient
Primes un manoir séant en le ditte ville ainsi qu’il se comporte entre les bournes tenant d’un costé aux près de men dit seigneur et d’autre part aux mares de la quemunalte de le ditte ville et de l’autre bout tient à ...... que le tiens de le .... de baigneux
Item tieng de men dit seigneur vint et vit journel de terre ou environ séans au terroir de  pernois tenant au quemin du pré d'autre part et au vauchel devant le porte du manoir de pemois d’autre part.
Item le tieng a le cause dite ix journeux de terre ou environ tenons et aboutans au quemin qui va de bertaucourt a haloy et de l'aute costé aux tères que on dist de Rastiaux.
Item le tieng comme dessus vi journeux de terre ou environ tenans aux teres que on dit de flaiaux dune part...
Item le tieng à le cause dite douze journaux et demy de tere ou environ tenant dune part a le tere emmiline pohière et de l’autre a le tere lehan le couvreur dit le Conte.
Item le tieng a me cause dite deux journeux séant au val soibert tenans aux tères des religieuses de Bertaucourt et d’autre part au quemin de vinacourt.
Item le tieng comme duessus vii quartiers de tere ou environ tenant d’une part à le tere jehan de bessenelle et d’autre part a le tere pierre rivellon.
Item le tiens a le cause dite trois journeux de tere ou environ séant desseure le crois de belestre tenons de tous costé aux teres de belestre.
Item est tenu de moy a le cause de mon dit fief un manage séant en le dite ville que tient mahieu minart
 tenant au manage maroie 1e ricque d'une part et d’autre part au vauchel devant le porte de pernois et me doit par
cens par an au terme de le saint rémy trois rastiaux d’avoine et 4 sols par an et au terme de noël deux cappons.
Item est tenu de my a le cause dite un manage que tient maroie le ricque tenant d’une part au manage dessus dit et d’autre part au manage lescot et me doit de chens par au terme de le Saint rémy trois rosières d’avaine et quatre deniers par an au terme de noël deux cappons.
Item est tenu de my a le cause dite un manage que tieng jehan lescot d’une part au manage maroie lericque et d’autre part tient a mes deux journeux de tere dessus dit me doit cascun an de cens et au terme de saint remy sept rasiaux d’avaine et Xsolz par an et au terme de noël deux cappons.
Item tieng de my tenons a le cause dite deux journeux de terre que tient ruéline couleure tenant a le tere de jehan..... et d’autre part et aux teres d’autre part et me doit de cens par an pour le dite tere au terme de le saint rémy onze solz par an.
Item es tenu de my a le cause dit un journel de tere ou environ que tient jehane.... tenant a le tere colinet de Mentenay d’autre part et a le tere qui fu .... d’autre part et me doit cascun an au terme de le saint rémy v solzs par an.
Item est tenu de my a le cause dite un journel de tere ou environ que tient ...... tenant a le tere jehane ....d’une part et au quemin du ..... d’autre part par laquelle tere mest deu de cens par an au terme de le samt remy chine solz par an.
Item sont tenu de my comme dessus trois journeux de terre ou environ que tient messire pierre minart prestre..... d’une part et a le tere pierre trollé d’autre part par laquelle ter mest deu de cens par an au terme de le saint rémy quinze solz par an.
Item sont tenu de my a le cause dite journeux de tere ou environ que tient pierre trollé tenant a le tere messire pierre minart d’une part et a le tere pierre .... d’autre part pour lequele mest deu de cens par an au  terme de le saint rémy six solz par an.
Item sont tenu de my comme dessus ... journel et demy de tere ou environ que tient guérant feure tenant d’une part au courtil jehan lescot et d’autre part aux teres a my appartenons pour lequelle tere mest deu de cens par an au terme de le saint rémy VL solz.
Item sont tenu de my a le cause dite deux journeux de tere ou environ que tient jehan le couvreur dit Comte séans au val soibert tenant a le tere des Religieuses de Bertaucourt sur lequelle tere le prens et doit avoir rente quand elle est ablai....de quelque ablay que ce soit.
Item sont tenu de my comme dessus un quartier de tere ou environ que tient adprésent wille le manguier tenant a le tere pierre rivellon d’une part et a le tere jehan d'abbessenelle d’autre part pour lequelle tere mest deu rente quand elle ablaye et demy corvée de carue de quevaux.
Item sont tenus de my a le cause dite trois journeux de tere ou environ que tient sauvage haste a cause de sa femme tenant aux teres de belestre de tous cotés pour lequelle tere mest deu de rellief de hoir a autre X solz par an cascun an trois fois les plais a me maison a pernois quand adjourné y es suffisament.
Item ay preng et doit avoir a cause de mon dit fief le ....au molin de pernois touteffois que le mench et fait maure pour le ...de me maison dessus dit par paiant.... meuteure comme les autres avec ce toutefois que men dit seigneur est à pernois le tient so .... et estait a ce maison audit lieu ...le doy avoir bouche à court a le taule des escuiers et toutes les causes dessus dites le tieng et advenea tenit noblement et en fief de men dit seigneur ainsi qu’il appartient a visconte et toute justice et seigneurie telle qu’il appartient à plane visconte.
Item le tieng et advene a tenir comme dessus par hommage de bouque et de mains1 pour LX solz de relief de hoir a aultre et vint solz par an de cambelage quant il y esquiet et service à touttefois que il ... et par paiant et servant le plais en le cour de men dit seigneur a pernois de XV en XV toutefois que je yssuy ou pas suffisament adjournés.

Sources :
C. 1963 section ZI

Les Homonymes (Sources : IGN)
 

  • Course des Routieux :  Favières, Somme (80)
  • Les Bas Routieux : Namps-Maisnil, Somme (80)
  • Les Hauts Routieux : Namps-Maisnil, Somme (80)
  • Rideau des Routieux : Crouy-Saint-Pierre, Somme (80)

1 : Hommage de bouque et de mains  :

L'hommage était la cérémonie dans laquelle un vassal se reconnaissait l'homme de son seigneur, et prêtait serment de fidélité entre ses mains. On distinguait deux espèces d'hommage: l'hommage simple ou franc, et l'hommage lige, par lequel le vassal se liait plus étroitement à son seigneur. Pour l'hommage simple, le vassal se tenait debout, gardait son épée et ses éperons, pendant que le chancelier lisait la formule du serment. Le vassal se bornait à répondre, quand la lecture était terminée: Voire(verum, c'est vrai). Celui qui devait l'hommage lige ne gardait ni éperons, ni baudrier, ni épée. Il fléchissait le genou devant son seigneur, mettait les mains dans les siennes, et prononçait la formule suivante, qui nous a été conservée par Bouteiller, dans sa Somme rurale: « Sire, je viens à votre hommage et en votre foi, et deviens votre homme de bouche et de mains. Je vous jure et promets foi et loyauté envers tous et contre tous, et garder votre droit en mon pouvoir. »

L'hommage rendu par un noble était souvent terminé par un baiser. De là l'expression devenir l'homme de bouche et de mains, que l'on trouve dans la formule précédente. Si le vassal, lorsqu'il se présentait pour rendre hommage, ne trouvait pas son seigneur à son logis, il devait accomplir certaines formalités, qui variaient avec les coutumes. D'après les lois de quelques contrées, il devait heurter trois fois à la porte du manoir seigneurial et appeler trois fois. Si l'on n'ouvrait pas, il heurtait l'huis (la porte) ou le verrou de la porte, et récitait la formule de l'hommage comme si le seigneur eût été présent. La formalité de l'hommage était alors regardée comme légalement accomplie.

http://rouvroy.medusis.com/docs/0226.html




 

Date de dernière mise à jour : 05/03/2018

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