Un destin particulier

Né à Pernois, dans la Somme, le 3 avril 1880, M. Georges Froment Guieysse a, bien que très jeune encore, rempli déjà une utile carrière coloniale. Il n'est guère d'homme qui se soit plus entièrement consacré que lui à la défense des intérêts des Colonies françaises d'Océanie; il la fait avec un tempérament d'apôtre.

A peine venait-il d'être reçu licencié en droit et d'être diplômé de l'Ecole des Sciences politiques qu'il fonda, en mars 1903, une Société de propagande coloniale, l'Action coloniale et maritime, dont il présida le comité de direction et qui fut placé sous le patronage d'un comité ayant à sa tête M. Charles Roux.

Le but de l'association était d'apporter son concours à l'extension du mouvement colonial français et au relèvement de notre marine marchande. Et elle publia une revue : " Le Mois colonial et maritime", qui eut de suite beaucoup de succès.

En juillet 1905, ayant alors vingt-cinq ans; M. Georges Froment fonda le Comité de l'Océanie, dont le but était la défense des intérêts politiques et économiques français en Océanie. Le comité fut présidé par M. Paul Guieysse, ancien Ministre des Colonies, dont M. Froment devint bientôt le gendre.

M. Froment-Guieysse n'as pas cessé d'être la cheville ouvrière de ces deux institutions, et il est actuellement le Directeur général de l'une et de l'autre.

Il a fait plusieurs voyages pour se documenter  sur les questions rentrant dans la programmation de ces groupements. En 1908, il s'est rendu en Algérie et en Tunisie, pour y étudier la question coloniale. Il a fait ensuite deux grandes tournées à travers toute l'Océanie, l'une en 1909, l'autre en 1911-1913, au cours desquelles il a visité aussi les Etats-Unis et le Canada, puis la Chine méridionale, les Indes Néerlandaises et l'Australie.

M. Froment-Guieysse s'est livré, durant ces voyages, à des enquêtes détaillées sur les principales questions desquelles dépend l'essor économique de nos possessions et il a rapporté de précieuses indications sur les meilleurs moyens de l'assurer. Il a répandu dans le public par des conférences et par des articles nombreux les notions et les idées qu'il a recueillies sur place et c'est avec un admirable zèle qu'il s'efforce d'obtenir que les services publics fassent droit aux revendications des colons et adoptent les réformes et les mesures qu'i préconise, après de sérieuses études.

Une des questions d'un intérêt tout à fait actuel à laquelle M. Froment-Guieysse s'est particulièrement attaché, est celle du port de Papeete ; elle se relie pour la France à un événement d'une importance mondiale, le percement de l'isthme de Panama.

Extrait du "Sur Terre et sur Mer" du 7 décembre 1913

Date de dernière mise à jour : 14/10/2019

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