Arthur DUVAL

Duval

Le Journal de Marche de Arthur DUVAL

 DUVAL Arthur Philibert Léopold (Philbert sur l'acte de naissance)

• né le 5 décembre 1895 à Berteaucourt-les-Dames figure au recensement de 1906, habite rue de la Ville
  • fils de de Léoplod, Jean-Baptiste, ouvrier d'usine,âgé de 28 ans et de Wimart Louise, Eugénie ,âgée de 29 ans
• Classe 1915
• Grade : 2ème Classe
• Corps : 2ème Division  d’Infanterie- 4ème Brigade-8ème Régiment d’Infanterie
• N° Matricule :
1. 8060 au Corps
2. 1324 au Recrutement d’Abbeville
• Mort pour la France le 4 septembre 1915 à Les Éparges (Meuse)
• Disparu au combat (Jugement déclaratif)
• Jugement rendu le 8 avril 1921 par le Tribunal de Doullens
• Transcription le 10 mai 1921 à Pernois
 
8ème régiment d’infanterie
En 1914, ses casernements ou lieux de regroupement sont St Omer, Calais, Boulogne.
Il fait partie de la 4e brigade d’infanterie, 2e division d’infanterie, 1e corps d’armée.
Constitution en 1914 : 3 bataillons.
À la 2e division d’infanterie d’août 1914 à nov. 1918.
7 citations : 6 à l’ordre de l’armée, 1 citation à l’ordre du corps d’armée, fourragère rouge, voir les citations
1914 Charleroi Dinant (21-23 août) puis Guise (28-29 août) puis bataille de la Marne (5 au 13 sept.) : La Noue, Montmirail, Reims
1915 Champagne : Mesnil-lès-Hurlus (16 –23 fév.) puis Meuse : les Éparges (4-10 avril)
Saint-Mihiel : bois d’Ailly (mai) puis Aisne (fin de 1915) : Berry-au-Bac, Gernicourt, Pévy
 

Ordre de Mobilisation - Départ des Garnisons

Embarquement à Saint-Omer, Calais et Boulogne le 5 août.

Les trois bataillons du 8ème R.I., commandés par le colonel Doyen, se mobilisent
respectivement à Boulogne, Calais et Saint-Omer, du 2 au 5 août.

Calais

Martigny-Leuze (Aisne), La Belgique. 1914

Embarqué le 5 août, le régiment se concentre le 6 août, à Martigny-Leuze (Aisne).
Après un court séjour dans la région de Signy le Petit, les Mazures,
 
Le 8ème R.I. entre en Belgique le 13 août et cantonne à Otton et Florennes, qu’il quitte le 15 août pour arriver à Weillen, où il est placé en réserve. Les 15 et 16 août, le régiment prend effectivement part à la bataille de Dinant et s’empare de la citadelle, du sommet de laquelle il arrache le drapeau allemand.
Le 17 août, le régiment est relevé et va à Sommières. La retraite commence dés le 22 août et, avec elle, cette longue série d’étapes qui ramènent nos troupes jusque sur la Seine.
Le 29 août, le régiment fait volte face, à l’enthousiasme général. Tout le monde croit à la reprise de l’offensive. Des ordres arrivent, en effet, qui va faire participer tout le 1er corps d’armée à une attaque décisive. Ordre est donné au 8ème R.I. de s’emparer du bois de Bertaignemont, ce qu’il fait superbement.
Mais mis en réserve le 30 août, le régiment doit se conformer encore au repli général : Missy, Pontavert, Treslon, Framery, Ablois Saint-Martin, Damery (sur la Marne), Champaubert, Sézanne sont les étapes qui conduisent le régiment à pied d’oeuvre pour la bataille de la Marne.
Pendant cette période très pénible où le régiment fit preuve d’un moral splendide, les pertes
furent de :
OFFICIERS : 1 tué, 13 blessés.
TROUPE : 52 tués, 176 disparus, 369 blessés.
 
 
 
 

Bataille de la Marne 1914

 
6 septembre 1914 La bataille de la Marne commence le 6 septembre. Le 8ème R.I. se dirige sur le village de la Noue, où il passe la journée face à l’ennemi. Ramené à 3 kilomètres en arrière, à l’Est de la forêt d’Arcay, dés 3 heures, le 7 septembre, il reprend ses positions de la veille qu’il quitte à 7 heures pour se diriger sur Seu, où il est en réserve de corps d’armée.
8 septembre, le régiment se dirige sur Bergères sous Montmirail, lorsqu’une violente canonnade l’oblige à se replier sur Montvinot. Dans la journée, il participe avec le 110ème R.I., à la prise du plateau au nord de Bergères et enlève Bergères, où il s’installe en avant-postes.
La marche en avant continue pendant les journées suivantes : traversée du Petit-Morin le 9 ; et entrée à Reims le 13 septembre. Malgré la chaleur et les fatigues, le 8ème marcha avec une ardeur et un entrain remarquables.
Pertes du 6 au 16 septembre 1914 :
OFFICIERS : 2 tués, 1 blessé.
TROUPE : 23 tués, 75 disparus, 206 blessés.
 
Combats du Choléra et de la Ville-aux-Bois.
Le 16 septembre, le régiment quitte Saint-Brice et se dirige sur Roucy, où il reçoit l’ordre de franchir l’Aisne à Pontavert et d’attaquer la ferme du Choléra. Deux attaques presque successives n’ayant donné aucun résultat, le régiment se replie sur la rive droite de la Miette.
Du 18 au 25 octobre, le 8ème occupe la Ville-aux-Bois et s’y organise, tout en y menant une lutte de mines très active.
Le 25 octobre, le régiment relevé se porte en réserve de corps d’armée dans la région de Roucy-Ventelay, d’où il est dirigé sur Soupir le 1er novembre.
Les pertes du 8ème pendant cette active période où commence la guerre de tranchées, furent
très sévères.
OFFICIERS : 6 tués (dont 3 colonels), 6 blessés.
TROUPE : 93 tués, 156 disparus, 462 blessés.
Combats de Soupir et de Chavonne.
Immédiatement engagés dans la matinée du 2 novembre, les 2ème et 3ème bataillons du régiment réussissent à arrêter une forte attaque de l’ennemi. Le 2ème bataillon occupe Saint-Mard, sur la rive gauche de l’Aisne, le 3ème bataillon prend position à Pont d’Arcy (rive droite).
Rassemblé le 3 novembre, dans la région de Brenelle Saint-Mard, le régiment y demeure jusqu’au 6 novembre.
Du 6 au 12 novembre, il prend part aux attaques de Soupir et de Chavonne.
Du 12 au 19 novembre, le 8ème est réserve de corps d’armée et cantonne successivement à Paars,
Coulandon et Magneux.
Du 19 novembre au 9 décembre, le régiment occupe le secteur de Berry au Bac.
Relevé le 10 décembre par le 28ème R.I., le 8ème est embarqué après un court repos, et placé en réserve de la 33ème D.I., dans la région de Somme- Tourbe – Hurlus.
Pertes de ces combats :
OFFICIERS : 2 tués, 1 disparu, 2 blessés. TROUPE : 120 tués, 102 disparus, 282 blessés
 
 
 
 

La Champagne.1915

 
 
Du 1er au 19 janvier, le régiment bivouaque successivement à Laval, aux environs de
Somme-Tourbe, prés de Perthes les Hurlus (en réserve de la 34ème D.I.).
Du 20 janvier au 15 février, relève par la 4ème brigade des troupes de la 33ème D.I. et
occupation du secteur. Le régiment remplace le 7ème d’infanterie dans le secteur de Mesnil les
Hurlus.
Le séjour dans les tranchées de ce secteur fut très pénible, en raison de la boue et du froid :
OFFICIERS : 1 tué, 1 disparu, 4 blessés.
TROUPE : 36 tués, 161 disparus, 115 blessés.
 
 
Combats de la Butte du Mesnil.
Le régiment participe aux attaques du 16 février et des journées suivantes (affaire des
tranchées Brunes et Grises, du bois Trapèze, bois Jaune-Brulé, cote 196, Butte du Mesnil),
d’une façon continue jusqu’au 13 mars.
Le 13 mars, le régiment est acheminé par étapes à l’Est de Verdun, à la caserne Chevert.
Pendant cette très dure période de combats, le régiment perdit :
OFFICIERS 9 tués, 4 disparus, 6 blessés.
TROUPE : 184 tués, 239 disparus, 409 blessés.
 
 
Les Eparges.
Le 8 avril, le régiment est dirigé sur le Tilliat, fort de Rozellier, tranchée de Calonne, puis sur la position des Eparges, ou il se bat jusqu’au 12 avril,
contribuant pour une large part jusqu’au 12 avril, contribuant pour une large part, à l’enlèvement de la « Forteresse des Eparges ».
Relevé les 12 et 13 avril, il va cantonner à Rupt en Woëvre.
Les combattants des Eparges n’oublieront jamais ce terrain où chaque blessé qui tombaits’enlisait et disparaissait dans la boue.
Pertes :
Le 8ème R.I. perdit en quatre jours de glorieux combats :
OFFICIERS : 6 tués, 3 disparus, 12 blessés.
TROUPE : 100 tués, 297 disparus, 570 blessés.
 
 
Bois d’Ailly.
Du 14 au 28 avril, le régiment est amené par étapes à Lérouville, où il est mis à la disposition du général commandant la 15ème division d’infanterie. II assure jusqu’au 6 mai la garde du secteur allant de Brosseitte au bois d’Ailly inclus.
 
 
Secteur de l’Aisne.
Relevé le 7 mai, le régiment est dirigé sur Pontavert, où il relève le 148ème R.I. le 29 mai.
Devenu garnison de secteur, il y restera jusqu’au 3 août. A noter l’attaque du bois de la Mine,
exécutée avec un plein succès, le 7 juin 1915.
Le régiment est relevé dans les nuits des 3 et 4 août par le 33ème R.I. Après un court repos
dans la région Pévy-Prouilly, il est chargé d’effectuer des travaux dans la région nord du bois
de Beaumarais et de Berry au Bac, exécutés en vue de l’offensive de septembre 1915, à
laquelle il doit participer.
Du 24 septembre au 5 octobre, le régiment occupe le secteur du Choléra, prêt à attaquer. Il
est ensuite à nouveau chargé de travaux dans la région de Gernicourt.
Les 15 et 16 novembre, le 8ème R.I. relève le 245ème R.I. dans le sous-secteur « Miette-les-
Bois », qu’il occupe jusqu’au 28 décembre, date à laquelle il est relevé. Il va cantonner dans
la région Roucy-Pévy, où il est chargé de travaux.
Pertes de ce secteur :
OFFICIERS : 1 tué, 3 blessés.
TROUPE : 68 tués, 3 disparus, 214 blessés.
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Date de dernière mise à jour : 01/02/2016

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